VOTRE JOURNÉE À PARIS PAR ESPRIT DE FRANCE #3

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21 rue de la Boetie : Picasso, Matisse, Braque, Leger…

« 21 Rue de la Boétie » est une adresse parisienne, le titre d’un livre et aujourd’hui une exposition. L’adresse est celle de la galerie que tînt Paul Rosenberg, célèbre marchand d’art de l’entre-deux guerres. Le livre est l’hommage à ce dernier qu’Anne Sinclair, célèbre journaliste et petite fille de Paul Rosenberg, a écrit pour témoigner du parcours de son grand-père, parcours singulier mais aussi exemplaire du destin qu’ont connu de nombreux juifs obligés comme lui de s’exiler au moment de la seconde guerre mondiale.

L’exposition retrace, à partir du livre, l’aventure d’un homme, témoin et acteur de son temps tout en étant victime d’une Histoire qui le dépasse à partir de 1940. Il est ainsi le marchand et souvent l’ami de ceux qui allaient devenir les grands artistes de cette première moitié du XXème siècle : Braque, Matisse, Léger et surtout Picasso dont il organise une exposition à New York en 1939. Cependant, la déclaration de guerre avec l’Allemagne pousse Paul Rosenberg à partir définitivement outre-Atlantique ; il est déchu de sa nationalité française, sa galerie parisienne est, ironie du sort, réquisitionnée pour devenir l’Institut d’études des questions juives et les œuvres qu’il a achetées sont spoliées en tant que biens juifs. Il ne craindra pas de ré-ouvrir une galerie à New-York dès 1941 et de devenir un trait d’union entre l’Europe de la modernité et le collectionnisme américain.

De nombreuses œuvres présentées dans l’exposition sont directement liées à Paul Rosenberg, pour lui avoir appartenu et avoir transité par sa mythique galerie, alors que d’autres renvoient au contexte historique de l’époque comme l’exposition d’art « dégénéré » de Munich en 1937 ou la spoliation puis la demande de restitution des œuvres spoliées après-guerre. Nous avons trouvé cette exposition qui associe l’histoire d’un homme, « passeur de l’art moderne », à l’histoire de l’art de son époque ainsi qu’à l’histoire politique, passionnante à plus d’un titre. Ne manquez pas Le Grand Déjeuner, œuvre exceptionnelle de Fernand Léger prêtée par le MoMa de New-York et nous vous conseillons une pause dans l’espace joliment cosy du salon de thé du musée.