Le musée parisien consacre une exposition à un artiste dont la réputation n’est plus à faire mais qui demeure énigmatique. Une bonne centaine de tableaux et quelques sculptures résument chronologiquement plus de cinquante ans de travail de Gérard Garouste. Ses débuts sont marqués par les scénographies qu’il crée pour les spectacles de Jean-Michel Ribes et la scène du Palace. Il y présente même, en 1977, « Le Classique et l’Indien », une pièce dont il est le décorateur, le metteur en scène et l’auteur. Si le thème du Classique et de l’Indien, qu’il développe pendant plus d’une décennie, fait référence aux côtés apollinien et dionysiaque, opposés mais complémentaires, présents dans chaque individu, il aborde par la suite bien d’autres thèmes. Ainsi, la découverte du récit poétique de Dante, la Divine Comédie, va donner naissance à une série d’œuvres dont la force semble d’autant plus intense que les formes y sont presque abstraites et traitées par des couleurs grinçantes ; peu après, l’œuvre de Rabelais va lui inspirer une installation monumentale mais frustrante pour le spectateur : une toile peinte sur les deux faces dont on ne découvre la face interne que par des œilletons.
Le dispositif permet au spectateur-voyeur d’attraper des fragments mais l’empêche de suivre le fil du récit et le force à un travail mental pour combler les manques et construire une continuité. A partir des années 1990, Garouste s’intéresse au Talmud et apprend même l’hébreu.
La Haggada, en particulier, qui comporte de nombreux contes et paraboles aux interprétations multiples devient la source de toiles grand format, dont l’iconographie est à la fois complexe et souvent hermétique. Sa peinture a une dimension ludique tout autant qu’intellectuelle et s’inspire de la littérature autant que de sa mythologie personnelle car l’artiste se met souvent en scène dans ses grandes compositions. Le grand triptyque du Banquet (2021) qui clôt l’exposition renvoie ainsi à de multiples clés de lecture tout en se faisant l’héritier, d’un point de vue pictural, du Gréco, du Tintoret et d’autres encore.
Dans cette période de préparation des fêtes, pourquoi ne pas finir la journée au Grand Colbert, cette belle brasserie toute proche de la BnF et de la Galerie Vivienne. Son cadre art nouveau, avec ses mosaïques au sol, son haut plafond, ses espaces confortables garnis de banquettes en cuir, de tables rondes et de patères en cuivre, est décoré en ce moment de lumières et de grands branchages blancs qui ne manquent pas d’allure. Huitres et fruits de mer au menu, ainsi que tous les plats de brasserie parisienne servis avec leur juste cuisson et accompagnés d’un beau choix de vins et d’un service d’une grande courtoisie. Pour le dessert, ne manquez pas le baba au rhum ou le paris-brest au praliné noisettes du Piémont.
Une valeur sûre de la tradition parisienne !
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