Les femmes sont plus que jamais à l’honneur cette année et particulièrement dans le domaine des arts. Après l’exposition Elles font l’abstraction, le Centre Pompidou présente l’œuvre de l’artiste Giorgia O’Keeffe, une américaine qui est un véritable mythe outre-atlantique et que nous connaissons très mal encore en France. Sans doute, parce que bien qu’elle ait été la première femme à avoir été exposée au MoMA de New York et qu’elle soit actuellement la femme artiste la plus chère du monde, elle est pour nous difficilement classable, entre figuration et abstraction, entre modernisme et spiritualité symboliste.
Il nous est aujourd’hui permis, trente-cinq ans après sa mort, à travers plus d’une centaine d’œuvres, de comprendre la profonde originalité de sa démarche qui ne se rattache à aucun courant moderne à proprement parler. Alfred Stieglitz, le célèbre photographe new yorkais qui l’encouragea à ses débuts, l’exposa régulièrement dans sa galerie 291 et devint son mari, avait, dès 1916, immédiatement perçu la force de son travail. Par ailleurs, elle a été, grâce à lui, la femme la plus photographiée de la première moitié du XXe siècle puisqu’il a réalisé quelques 350 portraits et 300 nus de Georgia, mais ce n’est pas le propos de cette exposition. Dès ses débuts, elle se pose en héritière du paysagisme américain du XIXe siècle épris de grands espaces et nourri de panthéisme. Elle va peindre les horizons infinis du Texas comme les gratte-ciels de New York éclairés par le soleil ou la lune, mais ce sont ses fleurs traitées en gros plan –on reconnait là l’influence de la photographie– et en grand format qui vont marquer l’imaginaire américain et la critique.
Cette dernière voudra y voir des symboles sexuels et en faire une lecture scandaleuse que Georgia réfutera toujours avec beaucoup de mépris car il s’agit pour elle de traiter les formes du réel grâce à celles de l’abstraction. Par la suite, une approche synthétique de la terre et du cosmos ainsi qu’un rapport au cycle de la vie et de la mort deviendront les thématiques profondes de son œuvre : caractérisée par une simplification presque abstraite qui joue autant sur l’austérité que sur la sensualité, Georgia O’Keeffe nous laisse une œuvre riche et complexe.
En arrivant au 6ème étage pour accéder à l’exposition, vous l’aurez très certainement aperçu, il vous aura intrigué et vous ne l’aurez pas oublié : c’est Georges, le fameux restaurant au sommet de cet ensemble conçu par Renzo Piano, à la vue imprenable sur tout Paris. Une rose rouge au centre de chaque table, un cadre futuriste pensé par Dominique Jakob et Brendan McFarlane, le Pink Bar niché au fond d’une alcôve et une vaste terrasse, le tout signé par le Groupe Beaumarly, de quoi finir la journée sur une belle note. Peut-être déciderez-vous de vous y installer après votre visite, pour un verre ou un repas ? L’occasion, pourquoi pas, de déguster un Tigre qui pleure tout en admirant l’éclairage somptueux des célèbres monuments de Paris au coucher de soleil.
Georgia O'Keffe au Centre Pompidou
Jusqu'au 6 décembre 2021
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