Giacometti au Musée Maillol, une modernité inclassable
Nous sommes tous capables de reconnaître les fameuses sculptures filiformes de cet artiste suisse italien. L’inclassable Giacometti est à l'honneur au Musée Maillol pour cette rentrée. Au fil d’un parcours chronologique et thématique, l’exposition, réalisée en collaboration avec la Fondation Giacometti, vous propose une relecture de son œuvre sculptée de la période d’avant-guerre aux années 50/60. D’émouvantes têtes en plâtre réalisées alors même qu’Alberto était adolescent en Suisse témoignent ainsi de ses débuts. Puis ce sont ses années de formation quand il s’installe à Paris, fréquente l’atelier d’Antoine Bourdelle et fait la rencontre des avant-gardes qui se développent dans la capitale française à cette époque. L’exposition analyse les rapports avec ses contemporains qu’ils soient des modernes classiques comme Bourdelle, Maillol et même Despiau, et résolument d’avant-garde comme les cubistes Zadkine, Lipchitz et Laurens, ou le primitiviste Brancusi.
Ces face-à-face sont véritablement passionnants car ils mettent en évidence avec une grande perspicacité les rapprochements clairs ou plus subtils avec ces autres artistes: ainsi, comme Brancusi dans « Le Baiser », il prend des formes géométriques sur lesquelles quelques scarifications viennent suggérer le corps humain. Mais, laissant de côté l’aventure surréaliste de Giacometti, vous pourrez vous attarder ensuite sur le tournant qu’il prend en 1935 quand il décide de s’intéresser exclusivement à la figure humaine. Là son travail va subir une simplification vertigineuse, tout restant très complexe dans son processus même. Nous aurons, dans ces salles, le rare plaisir de contempler la pureté des lignes, la beauté intemporelle et le symbolisme de ces sculptures célèbres dans le monde entier telles « Femme de Venise III » et « L’homme qui marche II ». Giacometti a su, incontestablement, nous imposer sa modernité qui ne ressemble à aucune autre !
Au sortir de l’exposition, peut-être trouverez-vous une certaine parenté d’élégance entre les sculptures admirées et la silhouette élancée de la Tour Eiffel. Pourquoi ne pas décider de contempler cette dernière depuis la terrasse de la Cité de l’Architecture ? Avec sa vue imprenable sur la Tour Eiffel, sa décoration inspirée des années 1930 et sa cuisine iodée, Girafe a réunit toutes les conditions pour devenir le nouveau restaurant où diner absolument à Paris. D’un côté, un décor feutré, rassemblant banquettes crème, bar en marbre, plantes tropicales, pilastres d’origine, de l’autre, une cuisine façon seahouse, avec poissons, coquillages et crustacés travaillés sous toutes leurs formes. Vous l’aurez compris : tout est fait pour vous régaler. Sur la place du Trocadéro, cette nouvelle table vous propose sa terrasse perchée qui surplombe le Champs de Mars, pour un tête à tête avec les étoiles.