Balade dans l’est parisien, entre l’ancien et le nouveau.
Situé sur une colline de l’est parisien, le cimetière du Père-Lachaise est la nécropole la plus visitée au monde. A l’origine, le terrain appartenait à l’ordre des Jésuites, et l’un d’entre eux, le Père Lachaise, fut pendant trente-quatre ans le confesseur de Louis XIV. Reste qu’il est bien difficile aujourd’hui de savoir pourquoi son nom s’est identifié à ce lieu, d’autant plus que le Père Lachaise n’est même pas enterré à cet endroit. Avec plus de 5000 arbres plantés sur un relief accidenté, il est le site le plus boisé de la capitale et ne ressemble guère aux cimetières classiques avec des allées larges et droites C’est un lieu unique, imprégné d’art, de culture et d’histoire, qui invite à la flânerie et à la rêverie. Créé en 1804, à l’époque napoléonienne, par l’architecte Brongniart (qui a également construit la Bourse), ce cadre exceptionnel a été lancé « médiatiquement » en 1817 par le transport en grande pompe des cercueils de Jean de La Fontaine, de Molière et des deux amants légendaires du moyen-âge, Héloïse et Abélard. Depuis, il abrite les sépultures de bien d’autres hommes et femmes célèbres, souvent regroupés par affinité : le coin des écrivains, celui des musiciens, des peintres, des acteurs et même des maréchaux. Ainsi, parmi les musiciens on trouve aussi bien Chopin qu’Edith Piaf et Jim Morrisson, le chanteur des Doors, dont la tombe fut longtemps l’objet d’un intense pèlerinage. La diversité des personnalités fait écho à celle des monuments sculptés. Tous les styles de l’art funéraire sont représentés : tombe néo-gothique, caveau haussmannien, mausolée à l’antique,… pour une promenade dans notre mémoire collective.
Pourquoi ne pas prolonger notre balade dans l’est parisien par la découverte d’un nouveau lieu consacré à l’art ?
L’Atelier des Lumières vient d’élire domicile dans une ancienne fonderie du XIe arrondissement parisien. Ce centre d’art numérique de plus de 3000 m2 propose des shows hors normes sur un principe déjà expérimenté avec succès aux Baux de Provence: diffusion par vidéoprojecteurs sur des murs de 10 mètres de hauteur et sonorisation spatialisée qui épousent le lieu du sol au plafond. L’art, devenu image totale, enveloppe le spectateur et lui permet une expérience sensorielle unique, où le son magnifie l’image. Pour son ouverture, les œuvres de Gustav Klimt et Friedensreich Hundertwasser nous immergent dans l’univers de l’art viennois et de sa tradition issue de la Sécession de la Belle Epoque.