Exposition onirique sur le Douanier Rousseau

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Hôtel d'Orsay
Hôtel d'Orsay de la collection Esprit de France

Une jungle sauvage et colorée, une nature luxuriante, des combats féroces… 

Ce ne sont pas les œuvres d’un explorateur, mais bien celles d’Henri Rousseau (1844-1910), dit le douanier Rousseau, auquel le Musée d’Orsay consacre une exposition jusqu’au 17 juillet. Un artiste autodidacte qui n’a jamais quitté la France mais a puisé son inspiration au Jardin des plantes notamment.

Décrié par la critique de son temps et qualifié de «peintre du dimanche », le douanier Rousseau a commencé à peindre à l’âge de 40 ans. Son style très singulier avec ses aplats, ses couleurs très vives, et son absence de perspective, a toutefois été très apprécié par les milieux intellectuels, peintres et poètes de l’époque.

L’exposition, présentée l’an dernier à Venise et intitulée Le Douanier Rousseau. L’innocence archaïque, replace le peintre dans son contexte. Elle confronte sa peinture à ses inspirations et à ses admirateurs : Picasso, Léger, Delaunay... jusqu’à Guillaume Apollinaire qui lui écrivit des poèmes. Tous ces artistes, mais aussi ceux de l’avant-garde italienne et allemande, au premier rang desquels Kandinsky, ont non seulement admiré l’œuvre de Rousseau, mais l’ont aussi collectionnée.

La moitié de la centaine d’œuvres exposées vient ainsi en miroir des tableaux du douanier Rousseau, soulignant la diversité de ses sources d’inspiration et de son rayonnement.

L’exposition très poétique commence avec des portraits de groupe ou d’enfants, des paysages de Paris et de sa banlieue, avant de se terminer avec les tableaux les plus connus, ceux sur la jungle.

C’est d’ailleurs grâce à ses images oniriques du monde à l’état sauvage que le peintre, au style naïf presque enfantin, rencontrera le succès à la fin de sa vie.

Le rêve, une de ses œuvres les plus emblématiques, est le dernier tableau peint par l’artiste. On y voit une femme assise sur un canapé au milieu d’une jungle luxuriante : la vie réelle est ainsi mélangée avec des éléments plus oniriques. Un tableau qui a inspiré des artistes comme Paul Delvaux ou Max Ernst pour son Jardin peuplé de chimères.

Ne ratez pas cette exposition évènement et laissez-vous séduire par la force naïve de ces tableaux exotiques et visionnaires.

En sortant, prolongez l’expérience par une visite chez Deyrolles, rue du Bac. Dans cet étrange cabinet de curiosités, véritable référence en matière de taxidermie, vous approcherez des bêtes sauvages…

Infos pratiques :

Exposition « Le douanier Rousseau. L’innocence archaïque » du 22 mars au 17 juillet 2016.

Musée d’Orsay
1 Rue de la Légion d'Honneur, Paris 7.
Du mardi au dimanche, de 9h30 à 18h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h45.
De 9 à 12 euros.