Du Greco à Barbara Streisand et Omar Sharif
Cette exposition est un événement puisqu’elle est la première grande exposition jamais consacrée au Greco, ainsi surnommé car il est né en Grèce, ou plus exactement en Crète, en 1541. Cette région étant alors dominée par Venise, c’est tout naturellement qu’il vient s’installer dans la Sérénissime et s’y forme sur le modèle de Titien et surtout Tintoret. Marqué par les formes monumentales de Michel-Ange qu’il découvre ensuite à Rome, c’est finalement en Espagne, à partir de 1577, que son génie s’épanouit, accumulant à Tolède commandes et éloges. L’exposition propose d’une part, des portraits d’une rare intensité psychologique telle celui de Sainte Marie-Madeleine pénitente, d’autre part, de grands formats comme la spectaculaire Assomption de la Vierge venue du Musée de Chicago mais initialement prévu pour un couvent de Tolède. C’est l’une des premières commandes réalisées dans cette ville, elle montre l’influence de Titien dans la composition mais est bien caractéristique du maniérisme du Greco dans l’artificialité des couleurs et l’élongation des figures. On comprend la fascination qu’il exercera sur les peintres de la modernité : Modigliani, Picasso, Giacometti et même Bacon.
Tout près du Grand Palais, au Théâtre Marigny, pourquoi ne pas se laisser distraire par cette nouvelle version de Funny Girl, la comédie musicale culte rendue célèbre par Barbara Streisand et Omar Sharif. Lorsque la lumière baisse pour laisser place au show, une voix, une drôlerie, un charisme envoûtent la salle. Cette fin d’année est l’occasion de découvrir pour la première fois à Paris ce musical légendaire de 1964 et ses nombreux tubes tels People, Don’t Rain on My Parade, The Music That Makes Me Dance,... Ce musical conjuguant à merveille le « théâtre dans le théâtre », la fascination pour Broadway et ses coulisses ainsi que la vie tumultueuse des stars, raconte la formidable ascension de Fanny Brice, la reine des Ziegfeld Follies de 1910 à 1930. Ici, alors qu’elle attend la sortie de prison de son mari Nick Arnstein, elle se remémore les étapes de sa carrière, de l’adolescente ingrate à la star reconnue.